
Encore une augmentation de la consommation
Compte tenu du contexte actuel, la consommation est un point particulièrement important à prendre en considération. Ici, Intel ne s’améliore pas par rapport à la génération précédente qui avait déjà fait un changement important dans le mauvais sens en officialisant plus ou moins les fonctionnalités de MultiCore Enhancement présentes sur les cartes mères des différents constructeurs. Pour rappel, les CPU Intel disposent d’un TDP de base (PBP, ou Processor Base Power) ainsi que d’une consommation maximale (MTP, ou Maximum Turbo Power) pendant la période Turbo (Tau). Avant Alder Lake, le fonctionnement par défaut était de 241 Watts pendant 56 s avant de retomber à 125 Watts pour le Core i9-11900K par exemple. Les fonctionnalités de Multicore Enhancement ignoraient alors le temps alloué au mode Turbo et laissaient donc le CPU consommer jusqu’à 241 Watts ad vitam æternam. Depuis Alder Lake et ses CPU K uniquement, le fonctionnement par défaut n’inclut plus de temps alloué à la période Turbo et ils ont le droit de consommer jusqu’à la valeur MTP sans limite de temps. Raptor Lake suit donc le même schéma mais avec en prime une augmentation du MTP sur toute la gamme. Le Core i5-13600K grimpe alors à 181 Watts contre 253 Watts pour les Core i7-13700K et Core i9-13900K, soit une augmentation respective de 31, 63 et 12 Watts par rapport à leurs prédécesseurs. Bien sûr et comme on le verra, ces valeurs ne sont vraiment atteintes que lors de charges lourdes types calculs 3D.
Jusqu’à 600 MHz de plus
Cette augmentation de la consommation s’explique assez facilement d’une part à cause du doublement des E-Core mais également via l’augmentation des fréquences. Le Core i5-13600K affiche une fréquence maximale de 5,1 GHz pour les P-Core contre 3,9 GHz pour les E-Core, soit 200 et 300 MHz de plus que le 12600K. Le Core i7-13700K grimpe quant à lui à 5,4 GHz et 4,2 GHz (+400 MHz P-Core et E-Core). C’est le Core i9-13900K qui propose la plus grosse augmentation avec 5,8 GHz au maximum pour les P-Core contre 4,3 GHz pour les E-Core, on parle de 600 et 400 MHz de mieux. Et ce n’est pas rien, surtout dans les tâches qui ne poussent pas le CPU dans ses retranchements comme les jeux pour ne citer qu’eux. De plus et même si Raptor Lake se base sur Alder Lake, Intel a procédé à quelques améliorations afin d’augmenter l’IPC de ses puces. La quantité de cache L2 passe de 1,5 à 2 Mo par P-Core et de 2 à 4 Mo par bloc de quatre E-Core, soit 14 Mo de cache L2 pour le Core i9-12900K à 32 Mo pour le Core i9-13900K par exemple. Ajoutez à cela un contrôleur mémoire toujours compatible DDR4 et DDR5 mais avec une augmentation du débit pour ce dernier qui atteint 5600 MT/s en lieu et place des 5200 MT/s d’Alder Lake, et les Raptor Lake profitent d’un IPC en augmentation de plus de 10 % selon Intel. Entre l’augmentation de la consommation, des fréquences, du nombre d’E-Core ainsi que de l’IPC, les performances globales devraient être en forte augmentation.

Socket LGA1700 et chipset Z790
L’un des gros points forts pour Intel par rapport à AMD sur cette génération est la possibilité d’installer un CPU Raptor Lake sur une carte mère LGA1700 existante. En effet, toutes les cartes équipées d’un chipset de série 600 sont compatibles avec les nouveaux CPU via une simple mise à jour de l’UEFI. En revanche, il faut toujours s’assurer que la carte mère utilisée est capable de tenir les CPU en charge. On n’installera pas un Core i9-13900K sur une carte mère H610 équipée d’un étage d’alimentation rachitique par exemple car il surchauffera et les fréquences seront donc grandement impactées. Mais si vous disposez déjà d’une carte B660 ou Z690 bien dimensionnée, vous pouvez y aller les yeux fermés.
Chipset | Intel Z690 | Intel Z790 |
Compatibilité CPU | Intel 12ème et 13ème génération (Alder Lake) | Intel 12ème et 13ème génération (Alder Lake) |
Socket CPU | Intel LGA1700 | Intel LGA1700 |
Lignes PCIe CPU | 20 (16 PCIe 5.0 et 4 PCIe 4.0) | 20 (16 PCIe 5.0 et 4 PCIe 4.0) |
Lignes PCIe Chipset | 28 (12 PCIe 4.0 et 16 PCIe 3.0) | 28 (20 PCIe 4.0 et 8 PCIe 3.0) |
Lien DMI | PCIe 8X 4.0 | PCIe 8X 4.0 |
Max SATA | 8 | 8 |
USB | Jusqu’à 4 x 20 Gb/s Jusqu’à 10 x 10 Gb/s Jusqu’à 10 x 5 Gb/s Jusqu’à 14 x USB 2.0 | Jusqu’à 5 x 20 Gb/s Jusqu’à 10 x 10 Gb/s Jusqu’à 10 x 5 Gb/s |
Mémoire | DDR4 ou DDR5 | DDR4 ou DDR5 |
Réseau | 1 Gb/s intégré (2,5 Gb/s en option) WiFi 6E AX211 en option | 1 Gb/s intégré (2,5 Gb/s en option) WiFi 6E AX211 en option |
On dit ça car le nouveau chipset Z790 n’apporte pas grand chose par rapport à ses prédécesseurs. On trouve toujours les 20 lignes PCIe en provenance du CPU, soit 16 x 5.0 et 4 x 4.0 pour une carte graphique et un SSD M.2 ou 2 x 8 PCIe 5.0 si la carte mère tire parti de la bifurcation des lignes 5.0. Le lien DMI entre le chipset et le CPU conserve ses 8 lignes PCIe 4.0, le nombre de SATA maximum reste à 8 et le réseau 2,5 Gb/s est toujours en option si les constructeurs de cartes mères font l’effort d’installer le PHY correspondant. Le seul vrai changement se trouve au niveau de l’ajout d’un port USB 20 Gb/s pour passer à 5 mais les USB 2.0 disparaissent en contrepartie. Bref, vous l’aurez compris, il est difficile voire impossible de justifier le changement vers une carte mère Z790 si vous avez disposez déjà d’une Z690.
Pourquoi on retrouve pas le 7950 dans les tests? Au lieu de faire des benchs avec 7900 qui n’est pas le flagship d ‘AMD… grosse expertise…
Bonjour et merci pour votre message.
Dois-je rappeler que les CPU ne poussent pas sur les arbres et qu’il faut les avoir pour pouvoir les tester ? Nous serions en revanche ravis d’en recevoir un de votre part afin de pousser notre »grosse expertise » encore plus loin 🙂